Le Jubilé impérial est un ensemble de manifestations culturelles organisé à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) depuis 2012 sur le thème du couple constitué par Napoléon et Joséphine, connu pour ses séjours au château de Malmaison, qui devient la demeure principale de Joséphine après son divorce et où elle mourra en 1814.
Notre Compagnie a eu une belle occasion de se présenter lors de cette édition 2017.
Il faisait donc bien nuit ce vendredi matin 22 septembre … mais voilà qu’au Cercle puis à Bernex tous sont présents à l'écoute des dernières instructions de notre Fourrier et des dernières recommandations du Commandant !
Un bien long voyage que d'aller à Paris en car, mais il est confortable et nombreux sont à terminer leur nuit écourtée. Après quelques arrêts et une circulation dense sur le "périph", nous arrivons enfin à Rueil. Mais où se trouve le camion avec le matériel. On entend déjà de-ci de-là quelques grognements … il ne serait pas loin … à quelques centaines de mètres du point de rendez-vous, bloqué par une livraison dans une rue étroite … Un blocage comme seul Paris sait en faire...
C'est donc avec plus d'une heure de retard que le matériel est déchargé et déposé à l'arsenal … enfin dans les divers locaux mis à disposition par l’organisateur.
Dans la foulée, Robert, Tony et moi qui nous en étions allés mettre la poudre en lieu sûr avons eu le temps de faire "encore" plus ample connaissance puisque nous sommes restés emprisonnés près de trois quarts d'heure dans le seul ascenseur sensé nous conduire dans ledit local. Nous avons eu chaud, bien heureusement la poudre pas trop !
C'est finalement au Parc de Bois-Préau que la Compagnie s’est mise en place pour la haie d'honneur dans le but d’accueillir les invités, souvent prestigieux, du bal de l'Impératrice. On aura noté le passage de Monsieur le Maire de Rueil-Malmaison, Patrick Ollier, par ailleurs Député, Président de la métropole du Grand-Paris, ancien Ministre ainsi que sa compagne Mme Michèle Alliot-Marie, ancienne ministre de la Défense. A l'issue de l'engagement et après le rangement du matériel, une bonne nuit ne sera pas de trop pour assurer le lendemain.
Samedi, démonstrations sur le parvis de la mairie en attendant Bonaparte et sa Cour : évolutions, pièces de musique choisies et tirs. Les badauds se montrent curieux et intéressés. C'est une première prise de contact sympathique avec la population avant laisser la place à d'autres formations, le temps presse. Il faut dire que de nombreuses troupes, corps et groupes sont présents à Rueil-Malmaison pour cette manifestation et les programmes sont calés au millimètre.
La suite de la journée s'est égrainée au rythme des démonstrations en divers endroits de la ville. La Batterie et la Musique se sont rendues à l’Etang de Saint-Cucufa pour la reconstitution de la signature du Traité de Tilsit, scellant la paix entre l’Empire et le Tsar Alexandre 1er (prestation qui sera également reconduite le dimanche après-midi). Ensuite, retour pour le repas puis le concert donné par les huit troupes comprenant une musique. Près de 14'000 spectateurs auront assisté à ce concert.
En tant qu'observateur, je ne peux que souligner la qualité des prestations de chacune de ces musiques, Musique et Batterie des Vieux-Grenadiers en tête (d'accord, je ne suis peut-être pas très objectif …). Le concert s'est conclu en apothéose par une salve groupée du Contingent des Grenadiers de Fribourg avec nos deux Sections de grognards, ainsi qu'un magnifique feu d'artifice offert par la Ville. On dit que la soirée ne s'est pas terminée là pour certains … je n'en dis pas plus, ils sauront se reconnaître.
Dimanche matin, la préparation est sérieuse et minutieuse. Normal, la grande parade est à 11 heures … tout doit être parfait ! On dit même que le Président de la République devrait être là. (Je pense pour ma part que s'il avait dû être là, on ne l'aurait pas su avant et je n'aurais certainement pas pu approcher d’aussi près la tribune officielle ...). Monsieur le Maire a donc ouvert la parade avec les remerciements d’usage pour tous les participants, les bénévoles, les employés communaux, la sécurité, les sponsors et bien sûr le public qui a été estimé à 120'000 personnes sur les trois jours.
La parade s'est déroulée sous un soleil radieux et avec une douceur agréable pour tous les défilants en uniformes ou en costumes.
L'après-midi sera dévolu au rétablissement ainsi qu'au chargement du matériel. Tant mieux, la fatigue se fait sentir, ces deux jours auront été bien remplis.
Dimanche soir, souper-fac ! Pour ceux qui connaissent nos grognards et les plateaux froids dans le terrain, ce genre de subsistance n'est pas véritablement une source d'inspiration et encore moins de motivation … le Commandant ordonne donc le souper facultatif pour tous : "Hourraaaa !". Chacun se sera sustenté de substances liquides et solides à la hauteur de ses attentes.
Je ne peux terminer ce compte-rendu sans relever la présence de quatre nouveaux jeunes dans nos rangs, l'un d’eux a tout juste 16 ans. Sous la bienveillante attention de notre nouveau chef de musique, ces jeunes ont fait preuve d'un bel engagement tant sur le plan de leurs prestations que de leur endurance. Bravo chers nouveaux camarades, bienvenue et prenez encore longtemps du plaisir parmi nous !
La 1ère Section a également reçu son nouveau fanion des mains du Sergent Honoraire Robert Cotting, parrain de ce fanion. Robert est venu tout spécialement pour procéder à la remise de celui-ci à la Section. Merci Robert !
Enfin, il faut relever également l’engagement de chacun, l'organisation impeccable de ce déplacement grâce à l'Etat-Major, au Commandant et surtout à Fabien, un Fourrier à qui cela va si bien ! Merci également l’organisateur de nous avoir fait profiter de celle belle manifestations ainsi qu’à nos coordinateurs locaux qui se sont démenés pour nous faciliter les choses durant ces quatre jours.
Vive la Compagnie, Vive la Société et Vive l'Emp°… euh pardon (on est genevois quand même !)… vive le Jubilé Impérial !
Marc Fries
Album photo complet accessible via le site de la Société (partie privée et publique)
Crédits photos : Marc Fries, Tony Gambuzza