D’après les archives de la société, c’est en 1865 qu’eut lieu le premier tir au canon des Vieux-Grenadiers.
Le premier roi fut David PARLERY, qui reçut la grande médaille que les rois actuels arborent encore avec fierté durant une année.
A ce jour il y a eu 135 Vieux-Grenadiers nommés rois du tir.
Le tir au canon est organisé par la Section de Tir, chaque année à l’occasion de la Fête de Juin.
Il y a eu quelques exceptions pour des raisons diverses ; le tir n’a pas eu lieu en 1870, 1871, 1887, 1896, 1915, à 1918, 1939, 1940.
Pendant de nombreuses années, le tir se déroulait en plein air, dans les jardins du Cercle.
Depuis environ 45 ans, l’installation actuelle est entièrement couverte et le tir s’effectue avec un fusil.
Récompenses
Les prix que reçoit le Roi du tir sont magnifiques : d’une part un service à découper de 4 pièces, en argent massif ; d’autre part une très jolie médaille grave à son nom et qui lui servira définitivement d’insigne personnel à l’occasion des manifestations des Vieux Grenadiers.
Règlement
(partiellement)
Le réglage du fusil se fait comme un canon à l’aide de deux vis, dont une hausse et une dérive. Quant aux munitions, il s’agit de balles 22 long rifle.
La cible, située environ à 25 m, ne permet pas une visée absolument exacte, puisqu’elle est blanche et ne comporte pas de mouche. Elle a un diamètre de 20 cm et comporte en son centre un simple cercle de 10 cm. Il s’agit en somme d’une cible chance où le tireur doit estimer le centre absolu. Le facteur chance joue un rôle principal dans le résultat obtenu.
Chaque tireur a droit à deux coups et le meilleur est retenu. Le nouveau roi se verra confier pour une année la splendide médaille qui est une pièce unique et inestimable, offerte par Jean-Jacques Jouvet en 1792, qui était un ami visitant. Ce dernier y met une condition expresse : cette médaille doit toujours rester en possession du roi du tir et passer d’année en année aux mains du nouveau titulaire. La volonté est fidèlement respectée depuis bientôt deux siècles (extrait du livre « Les Vieux-Grenadiers de Genève » de notre ami A. Ecuyer).
- Le vainqueur ne peut être roi qu’une seule fois dans sa vie.
Par la suite, s’il devait à nouveau faire le meilleur tir, il ne serait que vice-roi ; c’est ce qui est arrivé à deux reprises à notre regretté ami Léon Zuger en 1961 et 1971. - Un candidat V.G. qui est admis le jour même du tir au canon ne peut pas être roi, mais seulement vice-roi. Le règlement précise à juste titre qu’au moment du tir, il n’est pas encore Vieux-Grenadier, puisqu’il n’a pas passé sous les drapeaux.
- Le nom du futur roi est tenu secret jusqu’à la dernière minute par le président central, qui l’annonce à la fin de la cérémonie.
Cérémonial
L’Intronisation du nouveau roi se fait selon un cérémonial bien établi, mais qui ne manque pas d’émotion et de suspens.
Le roi est accueilli par les anciennes majestés. Le roi déchu lui remet la grande médaille, la coupe et la couronne.
Le grand chambellan lui donne connaissance de la charte du roi, en précisant ses droits et ses devoirs pendant son année de règne. Le roi déchu prononcera son discours de fin de règne. Ensuite, le nouveau roi, toujours très ému et surpris, prend la parole pour exprimer ses sentiments, ce qui n’est pas évident ! Pour lui c’est un grand jour et le début d’une aventure qui va durer une année.
Selon son tempérament, sa santé, ses moyens financiers et son humour, il pourra vivre intensément la vie du Cercle et des sections.
Il a le droit de participer à une séance du comité central ainsi qu’à l’Etat-Major de la Compagnie.